PRESSE / Carcassonne : trois ans de prison ferme pour des vols au préjudice de personnes âgées

Un Villemachois âgé de 41 ans a comparu devant le tribunal de Carcassonne ce lundi 1er octobre après-midi.

Article original publié dans l'indépendant du 01/10/2019 par Yannick Bonnefoy
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Un Villemachois âgé de 41 ans a comparu devant le tribunal de Carcassonne ce lundi 1er octobre après-midi. Reconnu coupable malgré ses dénégations, le quadragénaire a été reconduit à la maison d’arrêt où il est détenu depuis le 19 décembre 2018.

En détention provisoire depuis le mercredi 19 décembre 2018, c’est sous escorte des forces de l’ordre qu’Aziz Naimi est arrivé à la barre du tribunal correctionnel, ce lundi 1er octobre après-midi. À ce Villemachois de 41 ans, il était reproché quatre vols à l’arraché commis au préjudice de personnes vulnérables, âgées de 65, 66, 71 et 77 ans. Les faits ont eu lieu à Carcassonne le 20 octobre, ainsi que les 15, 20 et 22 novembre 2018.

Sur ces faits, c’est suite à une plainte déposée le 20 novembre 2018 par une des victimes, que les enquêteurs sont parvenus à remonter jusqu’au prévenu, dont le téléphone portable a pu être retrouvé sur la scène de vol, à proximité de l’église Saint-Gimer. À partir de là, grâce à des recoupements entre des affaires similaires, les policiers vont avoir la certitude que le prévenu est bien leur suspect, d’autant qu’il a pu être formellement reconnu sur des planches photographiques par au moins une des victimes à 100?%, et une autre à 80?%…

Ce lundi après-midi, comme il l’avait déjà fait lors de ses auditions en garde à vue, le prévenu a nié toutes participations à l’ensemble de ces faits, en sachant qu’il n’était poursuivi que pour quatre vols, et non pas dix comme initialement dans la procédure. "Je n’ai volé personne, et encore moins des personnes vulnérables!", a déclaré le prévenu face au tribunal. Et la présidente Emmanuelle Wacongne de s’interroger: "Pourquoi une des victimes vous identifie-t-elle alors, si ce n’est pas vous?" Le prévenu: "Je n’ai rien de plus à dire Madame la juge, mettez-moi en prison si vous le voulez! Moi, jamais de ma vie je n’ai volé une femme âgée…"

Sur la personnalité du prévenu, on apprend en effet que son casier judiciaire fait mention de quatorze condamnations mais pour des délits routiers essentiellement. Pour les intérêts d’une victime âgée de 77 ans lors des faits, Me Charlotte Deloffre est revenue sur le traumatisme de son client "qui a aujourd’hui peur de sortir tout seul, avec un sentiment de fragilité…" Que dire aussi des déclarations du prévenu à l’audience "qui conteste l’incontestable!"
Pour une autre des victimes, âgée de 65 ans, Me Xavier Fermond a évoqué les "élucubrations abracadabrantesques" du prévenu, en insistant le choc vécu par sa cliente, "qui a vu sa vie basculer".

Pour la défense, Me Hichem Laredj s’est dit surpris par ce qui est reproché à son client, lui qui n’a "que des condamnations pour délits routiers depuis 2001… Ce n’est pas un voleur et je trouve les réquisitions extrêmement lourdes pour quelqu’un qui n’est pas en récidive légale…". Au final, et après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à trois ans de prison ferme en ordonnant le maintien en détention.

"Une des plus graves infractions du droit pénal !"

Ce lundi, s’appuyant sur la Journée internationale des personnes âgées, Florence Galtier, procureure de Carcassonne, a tout d’abord signifié que "c’est l’une des plus graves infractions du droit pénal" que le tribunal avait à juger. Ce genre de délits, "c’est conduire la personne âgée à la tombe, car on parle de faits sauvages où la personne est jetée au sol et traînée sur plusieurs mètres. C’est ça qui est insupportable, terrible !". Au sujet de la présence du prévenu face au tribunal : "Il n’est pas là par hasard, c’est le fruit d’une minutieuse instruction qui a su faire le tri entre ce que l’on pouvait démontrer, ou pas. Là, il nie l’évidence et ne tient absolument pas compte des avertissements qui ont pu lui être donnés précédemment…" Une peine de trois ans de prison ferme avec un maintien en détention sera ainsi requise par la représentante du parquet.

Article original publié dans l'indépendant du 01/10/2019 par Yannick Bonnefoy
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