PRESSE / Carcassonne : un présumé dealer écroué, l’autre sous contrôle judiciaire

Âgées de 27 et 28 ans, les deux personnes devaient être jugées en comparution immédiate ce jeudi 22 août, mais ils ont demandé un délai pour leur défense.

Article original publié dans l'indépendant du 22/08/2019 par Yannick Bonnefoy
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Âgées de 27 et 28 ans, les deux personnes devaient être jugées en comparution immédiate ce jeudi 22 août, mais ils ont demandé un délai pour leur défense. Ils sont notamment poursuivis pour de la détention de cannabis et d’armes.

Placé en détention provisoire depuis le 19 août, c’est sous escorte policière qu’Azzeddine, âgé de 27 ans., est arrivé à la barre du tribunal correctionnel, afin d’être jugé en comparution immédiate pour des faits de "détention, acquisition, offre ou cession et transport de stupéfiants". Mais aussi pour "détention d’armes de catégorie C", ainsi qu’une "conduite sans permis ni assurance". Le tout en état de récidive.

Arrivé également sous escorte policière devant le tribunal, après 24 heures de garde à vue au commissariat, Nizari, 28 ans, était poursuivi pour les mêmes infractions à la législation sur les stupéfiants, ainsi que pour la détention des mêmes armes.

Pour la petite histoire, Azzeddine a été pris au volant d’une voiture, à bord de laquelle se trouvait un sac contenant près de 28 grammes de cannabis. Lors de la perquisition menée à son domicile, ce sont alors deux fusils à pompes qui seront retrouvés. Une affaire qui aurait pu s’arrêter là, si ce n’est que Nizari s’est présenté de lui-même au commissariat, mercredi soir, pour expliquer que les armes et la drogue lui appartenaient…

Un sacré méli-mélo, pour lequel les deux prévenus ont sollicité un délai hier, afin de leur préparer leur défense comme la loi les y autorise. Les dossiers ne pouvant être abordés sur le fond, c’est donc sur le sort des deux prévenus que le tribunal s’est penché dans l’attente qu’ils soient jugés ultérieurement.
Sur la personnalité d’Azzeddine, on apprend notamment que son casier judiciaire affiche trente-sept mentions, dont vingt-huit condamnations. Il vit en concubinage à Carcassonne, et a un enfant en bas âge. Au sujet de Nizari, ce sont déjà dix condamnations qui figurent à son casier. Titulaire d’un CAP ‘‘métallurgie’’, celui-ci, qui vit chez sa compagne à Pezens est le seul à reconnaître les faits pour les stupéfiants et les armes. On apprend aussi qu’il est dépendant au cannabis depuis ses 16 ans.

Sans grande surprise, c’est le maintien en détention pour Azzeddine et le placement en détention provisoire pour Nizari qui ont été requis par le magistrat stagiaire, Cyrille Padilla. Pour la défense d’Azzeddine, Me Annabelle Lacombe a plaidé pour un placement sous contrôle judiciaire, au regard des éléments nouveaux apportés au dossier: "Aujourd’hui, on ne sait pas trop ce qui est reproché à mon client… La personne qui a visiblement commis les faits s’est présentée, mercredi soir au commissariat !"
Pour Nizari, Me Charlotte Deloffre a également plaidé pour un contrôle judiciaire, en arguant que son client s’était présenté de lui-même au commissariat: "Il ne va pas désormais se soustraire à la justice…" Après en avoir délibéré, le tribunal a ordonné le maintien en détention pour Azzeddine, et un placement sous contrôle judiciaire pour Nizari. Pour ce qui est de l’audience de jugement, elle a été renvoyée au 23 septembre, à 14?heures.

Article original publié dans l'indépendant du 22/08/2019 par Yannick Bonnefoy
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